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Par Millefeuilles le 18 Septembre 2014 à 21:07
Après la mise en contexte et la présentation des enjeux, voici le mode d'emploi :
Nous vous proposons de participer à un mouvement qui a pour objet de conserver, grâce aux échanges, les semences de légumes, fruits, fleurs... de les multiplier et de les diffuser à votre tour.
L'idée est simple, mais forte, la mise en œuvre est très simple aussi :
- nous mettons à votre disposition un présentoir de graines
- ce présentoir reçoit nos graines et les vôtres dans de petites enveloppes
- à l'occasion d'une visite ou d'un marché à la ferme, vous prenez un ou plusieurs sachets (pas de graines issues de plantes hybrides !)
- en contrepartie, vous mettez, à disposition des autres, de nouvelles graines
- un réseau d'échange et de diffusion est né
- nous venons de créer la première Grainothèque à St Georges-de-reintembault !
Vous pouvez accéder au explications détaillées et aux ressources à télécharger sur le site de "Graines de troc"
Pour accéder à la plateforme internet et troquer, c'est ici.
Quelques chiffres :
- depuis l'ouverture en mai 2012, 2292 troqueurs ont rejoint ce mouvement
- 31 pays sont représentés.
- c'est une liste de 2038 variétés qui est disponible
- 6961 échanges, et 98 sont actuellement en cours.
Semons ensemble la biodiversité !
1 commentaire -
Par Millefeuilles le 11 Septembre 2014 à 08:10
Voici l'invitation que nous vous proposerons cette semaine à la ferme
Une autre façon d'échanger, dans le don, la gratuité
Pour contribuer à conserver et développer la biodiversité cultivée
Mise en contexte... Les enjeux
Si vous pratiquez le jardinage, il vous est sans doute déjà arrivé de conserver les graines produites par les fleurs de vos légumes pour les ressemer l’année suivante. C’est ce que font encore beaucoup d’agriculteurs : on appelle cela les « semences de ferme ».
Aujourd'hui, de nombreuses menaces planent sur la production et l'échange des semences et, par voie de conséquence, sur la diversité alimentaire qui nous est accessible.
10 000 ans que les paysans sèment, récoltent puis resèment une partie de leur récolte. Dans cette économie, traditionnelle, les graines s'échangent, voyagent, sont sélectionnées, adaptées, pour produire notre alimentation.
En une petite centaine d'années, ces très anciennes pratiques, ont été remise en cause. Des législations, des règlements et des normes, sont venues imposer de nouvelles façons de faire. Derrière ce mouvement de fond, des semenciers, de plus en plus puissants, ont cherché à s'assurer un monopole sur le contrôle et la circulation des semences.
Les paysans se sont vu, progressivement, déposséder de leur savoir-faire. La promesse qui leur était faite par les semencier et vendeurs de pesticides (ce sont les mêmes firmes), étant de leur garantir des rendements et des débouchés vers les filières agro-alimentaires industrielles, aujourd'hui, de se battre dans la mondialisation des échanges.
L'agriculture paysanne, en polyculture/élevage, a disparu en quelques décennies à partir des années 50. Une grande partie du patrimoine génétique issu des semences paysannes s'est effondrée brutalement, les savoir-faire aussi.
Sur 30 000 plantes comestibles connues, seules 7 000 sont cultivées. En réalité, 30 plantes nourrissent le monde et 5 cultures céréalières assurent 60 % des apports énergétiques de la population humaine. La FAO estime que 75 % de la biodiversité cultivée a été perdue entre 1900 et 2000. Pour chaque plante, c’est aussi la diversité génétique qui disparaît.
Schéma qui illustre le phénomène d’érosion de la diversité cultivée
Ces savoirs paysans avaient permis de garantir la libre circulation des semences, la sélection des lignées les mieux adaptées à un terroir, un climat, à des contraintes de stockage et de conservation.
Les pratiques liées à ces semences de ferme avaient, aussi, permis de sélectionner des légumes et des fruits nourrissants et délicieux, dans une grande diversité de variétés.
Vers une privatisation du vivant
Ce mouvement, qui vise breveter le vivant, à "privatiser" la production de semence, à contrôler, à taxer, voir interdire les échanges (qu'ils soient marchands ou non), s'accélère et s'amplifie.
Aujourd'hui, deux tiers du marché mondial de semences est contrôlé par seulement 10 compagnies (Monsanto, Pioneer, Syngenta, Limagrain... ). Elles continuent leur politique de rachat de plus petites compagnies, le résultat : concentration des pouvoirs, impositions de nouvelles règles et de semences brevetées, développement des semences OGM.
Lorsque ces compagnies sont aussi productrices et prescriptrices de pesticides de synthèse... qui sont vendus en "kit" prêt à l'usage...
Nous, qui pratiquons une "petite" agriculture "paysanne", sommes contraints de respecter et d'appliquer des normes élaborées par l'industrie, pour l'industrie.
Ainsi, nous avons l'obligation de "choisir", nos semences et plants, dans un catalogue officiel (aujourd'hui par formulaire en ligne). Le choix de ce catalogue étant très restreint (les variétés hybrides étant massivement représentées, les variétés "anciennes", "libres de droits" très rares), nous sommes obligés de demander des dérogations.
Ne pas nous soumettre à ces règles, nous expose à des sanctions, car il n'est pas possible de recevoir en don ou dans le cadre d'un échange, ou tout simplement d'acheter un semence qui échapperait à ces règles.
Il est donc devenu urgent de résister au rouleau compresseur de l'uniformisation et de la privatisation du vivant.
Le futur est entre nos mains !
Nous vous proposons de participer à un mouvement qui a pour objet de conserver, grâce aux échanges, les semences de légumes, fruits ou fleurs, de les multiplier et de les diffuser à votre tour...
... à suivre dans un prochain article qui vous proposera un mode d'emploi.
1 commentaire -
Par Millefeuilles le 14 Août 2014 à 07:43
Ce vendredi 15 août à 18h
nous vous proposerons une visite guidée de la fermeet une découverte de ses plantes sauvages comestibles.Christophe sera votre guide, il vous accompagnera à la découverte de la ferme.
Il vous racontera notre parcours du combattant pour trouver cette terre d'accueil.
Vous donnant quelques points de repère sur l'histoire récentes des lieux, il vous dévoilera les "trésors" découverts en travaillant la terre.
biface du paéolithique ? 10 centimes 1924 balle de mitrailleuse 1944
Vous parcourerez nos jardins de légumes et de plantes aromatiques, les sentiers du verger, puis vous ferez un tour de la prairie jusqu'aux ruches.
En chemin, Christophe vous fera découvrir quelques plantes sauvages comestibles et médicinales et partagera son savoir-faire.
Au retour, vous découvrirez nos outils, les petits et les gros, vous pourrez tester la biobêche et la houe maraîchère, nos outils préférés.
Christophe pose pour les photos !
Au cours de la visite, nos choix et les techniques que nous utilisons vous seront expliquées et Christophe tentera de répondre à vos questions.
Avant de quitter Millefeuilles,
nous partagerons un pot de l'amitiéautour d'une tisane ou d'une bolée de cidre !
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