• Usages des produits phytosanitaires

    Le Sénat a adopté le 19 novembre dernier, à 192 voix pour et 4 contre, la proposition de loi visant à encadrer les usages non agricoles des produits phytosanitaires (les produits en "cide", comme les pesticides), en raison des risques sanitaires qu'ils représentent.

     

    Usages des produits phytosanitaires



    Ce texte prévoit l'interdiction, en 2020, de l'utilisation de produits phytosanitaires pour l'entretien des espaces verts, forêts ou promenades accessibles ou ouverts au public et relevant de leur domaine public ou privé.

    En 2022, il sera interdit de vendre aux jardiniers amateurs des produits phytosanitaires qui, eux, n'auront plus le droit d'en utiliser ou d'en détenir.

    Il est intéressant de savoir que 10% des communes françaises sont dans une démarche "zéro phyto". C'est le cas de notre commune, St Georges-de-Reintembault, comme celles de Mellé, Louvigné-du-Désert et  Poilley, sur un canton qui s'engage dans une démarche de réduction de l'usage de ces produits. Ce chiffre grimpe à 60% en ne tenant compte que les communes de plus de 50.000 habitants.

    Carte des communes sans pesticides

    Avant le 31 décembre 2014, le gouvernement devra remettre au Parlement un rapport sur le développement des alternatives aux produits phyto (lutte intégrée, préparation à base de plantes... ).

    Pourquoi une échéance si lointaine ?

    Si la loi vise la limitation de l'usage de ces produits, c'est que les indicateurs sont au rouge. Exposition des professionnels, exposition des population, les conclusions d'études conduites un peu partout sur la planète, confirment ce que le bon sens nous permettait déjà de percevoir : il n'y a pas d'usage de ces produits sans conséquences sur la qualité des sols, de l'eau, de l'air, de ce que nous buvons et mangeons, bref, sur notre santé et sur notre planète.

    Même si l'adoption de cette loi marque une réelle avancée dans la prise de conscience, pourquoi attendre 2020 pour interdire l'utilisation par les personnes publiques et 2022 par le grand public ?

    Initialement, la proposition de loi prévoyait comme échéance 2018 pour les deux interdictions. L'examen du texte en commission a rallongé ce délais, de même, l'entretien du réseau ferré (le plus gros consommateur de produits phytosanitaires), qui devait être concerné par ce texte, sera exempté de toute restriction.

    Durant cette dizaine d'années, par les temps d'instabilité qui courent, quelle mise en œuvre concrète pouvons-nous réellement attendre ? C'est, malheureusement, cette même réflexion que certaine collectivités risquent de mener, conduisant à entériner les pratiques actuelles.

    Enfin, quand on connait le coût et la complexité administrative pour faire reconnaître, comme produit de substitution, la moindre préparation naturelle, il y a fort à parier que l'industrie des "cides" propose, brevets à l'appui, un arsenal de traitements qui viendront compléter la gamme chimique existante, privatisant des savoir paysans, tout en "verdissant" une image désormais bien écornée dans les opinions publiques.

    Pour mémoire, sur la ferme nous avons créé une zone sans pesticide de synthèse

    Usages des produits phytosanitaires

     

    http://www.zones-sans-pesticides.org

     

     

     

     


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