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Par Millefeuilles le 6 Octobre 2014 à 21:17
Nous ne résistons pas à publier les photos des dernières gourmandises de Carol.
Malheureusement, nous ne pouvons pas vous transmettre les odeurs dans la cuisine, moi je craque lors de l'ouverture du four !
Les légumes et les fruits sont toujours très présents dans notre cuisine, Carol s'est faite une spécialité de préparations sucrées à base de légumes.
Potimarrons et betteraves étant de saison, Carol en transformons la chair parfumée et savoureuse en délicieux et originaux brownies, cookies, cakes, pancakes et autres muffins... en s'inspirant des recettes traditionnelles de son pays d'origine.
Très bientôt, de nouvelles recettes seront rédigées et partagées sur le blog...
... Encore un peu de patience !
En attendant, vous trouverez ici la recette du pumkin bread au potimarron et là, celle de muffins au pâtisson.
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Par Millefeuilles le 27 Septembre 2014 à 08:11
Elle est de saison, nous la cueillons avec bonheur car elle nous permet de réaliser une très surprenante et excellente préparation lacto-fermentée.
Nous cueillons les prunelles sur les arbres de la ferme, nous en avons, d'ailleurs, replanté une vingtaine l'hiver dernier. Mais comme la récolte n'est pas assez abondante pour couvrir nos besoins, nous cueillons en baie du Mt Saint-Michel, où les pruneliers sont nombreux et portent de gros fruits gorgés de soleil et d'embruns.
Les prunelles sont savoureuse une fois transformé, car consommées telles quelles, l'astringence est particulièrement forte. Seuls le froid des premières gelées, un passage au congélateur ou la fermentation, rendent ce petit fruit sauvage délicieux.
Cueillir dans la baie... Quel luxe !
Nous avons réalisé la dernière cueillette, pour cette année, mardi dernier. Après dissipation d'un épais brouillard matinal, le Mont était au rendez-vous et le reste de la journée bien ensoleillée, le grand luxe !
La prunelle, fruit du prunellier - prunus spinosa - ou épine noire
Haie de prunelliers, abondants en baie du Mt Saint-Michel
Voici une recette inspirée d'une préparation traditionnelle d'origine japonaise :
la prune umeboshi
Cette recette est une adaptation du travail de François Couplan, ethnobotaniste, sur le végétal sauvage et ses divers usages.
- Laver les prunelles
- Préparer une saumure avec 1 volume de sel pour 4 à 5 volumes d'eau
- Couvrir les prunelles avec la saumure
- 3 à 4 jours plus tard, les prunelles ont perdu leur astringence et leur acidité
- Elles peuvent être consommées à ce stade
- Si vous laissez les prunelles 3 à 4 semaines en saumure, elles prendront une belle couleur rose
- A ce stade, elles peuvent être consommées et mise en conserve
Si vous avez quelques feuilles de shiso ou périlla (la variété pourpre) ajoutez les dans la saumure, c'est une plante aromatique à la saveur de cumin, basilic, menthe, gingembre et cannelle ! C'est aussi un conservateur alimentaire attesté.
Triées et lavées, mise en saumure, prêtes à déguster... ... Il faut compter entre 2 et 3 semaines de patience !
Les prunelles, ainsi lacto-fermentées, peuvent être conservées et servies de différentes façons : "au naturel", à la manière des olives (dans une huile d'olive douce) ou écrasée dans une sauce vinaigrette.
Grâce à la fermentation, leur conservation peut être très longue, ce qui permet d'en consommer régulièrement en attendant une prochaine récolte.
Le goût de cette prunelle est très particulière, en perdant son astringence, elle gagne en sucre et, bien évidement, en sel. On aime où on aime pas , “de gustibus et coloribus non disputandum”. Bref, les goûts, les couleurs ne se discutent pas !
Dans la tradition japonaise, cette préparation est considérée comme un condiment de grande valeur médicinale. L'umeboshi est vénérée comme la prune des centenaires, il suffirait d'en consommer une par jour pour vivre longtemps et en pleine forme !
En cuisine macrobiotique, c'est une panacée qui possède une très forte concentration combinée de yin et de yang, l'équilibre parfait !
On aime ou on aime pas, son goût et sa texture sont si particuliers, salée, sucrée, légèrement acide, chair fondante au goût concentré de prune... Chez nous, on adore et il est bien difficile de suivre la "posologie" nippone, pas tant pour prolonger d'une centaine d'années notre vie terrestre, mais par simple et, un peu honteuse, gourmandise !
Voici l'étiquette de cette préparation, on aimera ou on aimera pas... C'est une étiquette "à tiroirs", qui évoque, à la fois le nom japonais "uméboshi" et le nom gallo de la prunelle "blosse"...
Comme disent les américains : "So cheesy !"... hi, hi, hi !
Alors si une expérience forte et inédite vous tente...
PS : merci à "lulu" pour le nom local de la prunelle qui est appelée la "blosse" dans notre région.
10 commentaires - Laver les prunelles
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Par Millefeuilles le 18 Septembre 2014 à 07:13
Voici quelques idées pour déguster ces plantes savoureuses, que nous cueillons tout au long de l'année pour vous.
Vous pourrez ajouter aux plantes qui composent les salades sauvages et mi-sauvages, une belle poignée d'orties. Ces 2 recettes sont une occasion rêvée pour consommer de l'ortie crue et, ainsi, bénéficier de tous ses bienfaits !
Fromage frais aux herbes :
- réserver les fleurs (si vous en avez)
- hacher grossièrement le mélange de feuilles (de plantes sauvages et aromatiques)
- mélanger délicatement le tout à un fromage frais type faisselle bien égouttée ou brousse de brebis
- ajouter un filet d'une bonne huile d'olive
- saler (peu) et poivrer
- déguster sur des tranches de bon pain toasté, en ajoutant les fleurs au dernier moment.
Sur cette base, il est possible d'improviser avec d'autres ingrédients comme l'ai, l'échalote, ou diverses épices (cumin, curry, paprika... ).
Ce mélange se garde quelques jours au réfrigérateur.
Pesto :
- réserver les fleurs (si vous en avez)
- hacher finement le mélange de feuilles (de plantes sauvages et aromatiques)
- écraser de l'ail
- mélanger le tout avec une bonne huile d'olive
- saler (peu) et poivrer
- déguster sur des tranches de bon pain toasté ou sur vos pâtes, en ajoutant les fleurs au dernier moment.
Cette dernière recette peut inclure un fruit sec comme la noisette qui est locale... et de saison ! Et si vous le souhaitez, un peu de fromage sec râpé de chèvre ou de brebis offriront un très bon mariage dans ce pesto.
Le pesto peut se garder quelques semaines au réfrigérateur, à condition de toujours garder le dessus couvert d'un généreuse couche d'huile d'olive.
Nos enfants adorent cette préparation, ils en mettent partout : pâtes, pommes de terre, riz, pizza (maison)...
Et, si vous n'avez pas le temps de préparer ces recettes, il suffit de nous en passer commande 2 jours avant (le temps d'organiser les cueillettes)
Bon appétit !
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